Powell a parlé. En très bref, il n’a aucune idée où l’on va et se hasarde à des prédictions impressionnantes, comme de laisser les taux à zéro jusqu’en 2023 au moins. Il n’y a rien de plus à ajouter. Après le rebond exponentiel lancé en mars, les bourses semblent se chercher. Les titres qui sont montés au ciel, donc la tech, semblent vivre une période bourrée d’incertitudes typique lorsqu’on se cherche. Un jour ça baisse assez fort. Le suivant ça rebondit. Un jour on porte des Birkenstock, le lendemain des mocassins. Des boîtes dont on n’a jamais entendu parler font parallèlement leur entrée en bourse, comme Snowflake hier soir. Personne ne sait ce qu’ils font vraiment car actifs dans le Cloud mais ça suffit pour rendre la journée complètement débile. Le titre a été plébiscité en prenant 130%, ce qui ressemble à de la pure euphorie… même si je ne suis pas certain que le terme « euphorie » corresponde bien à cette irrationalité.
Autre sujet ballot qui tourne autour du match que se livre UBS et Credit Suisse. A force de voir le cours de leurs actions respectives se maintenir courageusement autour de CHF 10.- depuis 347 ans, que la confiance de leurs clients est à peu près aussi élevée que d’écouter un alcoolique qui ne s’est jamais soigné vous promettre que dès demain il arrête de boire, ces braves banquiers nous ressortent la seule cartouche qu’ils possèdent encore: fusionner. Je me marre en lisant ça et si ça se trouve, j’aurais presqu’envie de postuler pour décrocher le rôle de celui qui écrira le futur manuel du code vestimentaire commun. Un rêve éveillé ! On peut tout simplement se demander si s’habiller business aura encore du sens demain. Rencontrer un banquier devient presque aussi rare que de croiser un poisson dans le Doubs. Pour la plupart des banques, le but premier reste de privilégier le contact via une machine ou rencontrer son client figé derrière son écran… Comme ça doit faire rêver la jeunesse tout cela je n’ose pas imaginer. Reste que marier ces deux banques, avec des cultures si différentes, semble à peu près impossible. Mais sait-on jamais. On pourrait s’imaginer que l’OM fusionne un jour avec le PSG. Lire la suite →