Je crains fort que nous n’ayons encore rien vu. Alors que les dirigeants du foot ne savent plus comment faire pour payer leurs joueurs, que les joueurs ne savent pas comment ils pourront célébrer leurs buts, s’il y aura encore des ramasseurs de balle, il reste Wall Street qui sait exactement ce qu’il faut faire pour gagner du pognon. Depuis au moins trois ans je disais qu’on était suspendu au rocher, incapables de monter ou descendre. Juste crochés comme des abrutis à la paroi à regarder passer les infos qui défilaient. Les marchés ne savaient plus quoi faire. Les investisseurs non plus. Au vu des maigres performances boursières, le plus sage était simplement de conserver les acquis et d’encaisser les dividendes. Il y a trois ans ? Rien, aucune perspective. On allait nulle part.
Aujourd’hui c’est différent, et pas seulement parce que les enfants ont repris le chemin de l’école. Aujourd’hui on semble savoir. Les marchés ont corrigé et se sont bien repris. Et depuis les plus bas les marchés remontent gentiment. C’est simple: pire ça ne pouvait pas être. Alors que les Etats-Unis et l’Europe en partie souffrent encore, que des foyers à chauve-souris galeuses refleurissent où on ne les attendait plus, les marchés anticipent simplement la reprise graduelle des activités. Et ils ont raison ! Ici en Europe on ne voit (encore) rien mais c’est déjà là. L’Himalaya n’est déjà plus visible – comme Greta doit être contente – , les villes chinoises suffoquent à nouveau et les bouchons tout autour de Zürich se sont reformés dès l’aube ce matin. Les ventes de voitures en Chine se sont effondrées en février et ont été catastrophiques en mars. Mais avril fut bon. Pas excellent, mais bon. En clair, tout repart et les effets commenceront à se faire sentir en Europe cet été déjà. Lire la suite →