La confiance : moteur de l’évolution

Le temps passe et il ne se… passe rien. L’économie stagne ou progresse à peine. Jamais je n’aurais pensé que le système tiendrait si longtemps. La Fed y veille. Merci à elle. Comme un crocodile à l’affût dans une eau stagnante, seuls les yeux et le nez demeurent hors de l’eau. Tout le reste est immergé. Mais ça flotte. Et pour le moment, on se contente de cela. Les marchés se cherchent, avant à mon avis de terminer en fanfare ce bull market qui dure depuis 5 ans. En clair, on reprend son souffle avant d’aller taper la timbale.

Malgré ma relative impatience, je ne peux que saluer la période que nous vivons, complètement inintéressante certes, mais nécessaire. Oui je me réjouis de voir ce qui passera après car nous nous trouvons en terrain, ou plutôt en marécage, complètement inédit. Parviendrons-nous réellement à gonfler le ventre du crocodile pour qu’il s’envole? En attendant, on attend. On attend que ce bull market parvienne à maturité, que les taux d’intérêts remontent enfin. C’est là que nous verrons comment nous aurons travaillé. C’est là que nous mesurerons la croissance réelle de l’économie, sa composition, ce qui est réellement dû à la marche des affaires réelles. Qui peut me dire de quoi est composé la croissance actuelle? Qu’est-ce qui correspond réellement à la marche des affaires, hors taux zéro, hors planche à billets, hors trucages des changes? Que celui qui peut répondre à cela lève la main. Je l’écouterai avec intérêt.

Et même si tout est beaucoup trop tranquille, j’estime que la période transition que nous vivons depuis plusieurs mois s’avère nécessaire. Tout est parfait dans la vie. Rien ne sert de s’énerver plus que de mesure sur un quotidien que l’on souhaiterait différent. Peu importe les décisions prises par les politiques. Elles seront de toute façon parfaites. L’humanité vivra ce qu’elle a à vivre. C’est pour cela que j’aborde ce calme de façon sereine et décontractée. Cette machine est lancée et rien ne l’arrêtera. Mon sentiment est que nous aurons retardé l’inéluctable. Nous aurons prolongé une époque au moyen de tous les artifices à disposition. Nous aurons résisté au changement de toutes nos forces. Voilà où nous en sommes!

En attendant, les marchés poursuivent leur lente ascension vers les sommets. Les actionnaires encaissent les dividendes. Les banques engrangent des profits et font simultanément des provisions qu’elles reverseront ensuite aux Américains. Draghi le magicien nous dit que tout va bien et que la déflation n’est pas l’ordre du jour. Un jour il nous dira le contraire, comme par magie. On nous prédit une hausse des taux pour 2015. Madame Yellen est très forte à ce jeu-là. Ce qu’elle ne dit pas, c’est expliquer comment feront les Etats de ce monde pour financer leurs dettes titanesques. Mais en 2015 promis ça monte… Aussi vrai que les subprime, dans leur face initiale de craquellement, ne devaient être qu’un simple accident de parcours. Bernanke l’avait promis aussi.


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