Booming Alberta: au boulot!

Cette femelle grizzly devait bien peser 350 kg. Accompagnée de ses deux petits nés l’hiver dernier, elle se prélassait dans cette clairière inondée de soleil. Tout affairés qu’ils étaient à déguster le gouteux lit de pissenlits offert, ils n’ont pas jugé ma présence dérangeante. Et dire qu’un ours mange durant la belle saison quelque 20’000 calories par jour et qu’il ne pèse que 250 grammes à la naissance. Ça laisse songeur n’est-ce pas? Mais l’Alberta ne compte pas que loups, ours et autres castors pour faire parler d’elle. Elle compte également énormément de… Philippins. Elle en compte tant que j’en ai été presque choqué, notamment à Calgary. De même que j’ai été ravi de rencontrer tant de jeunesse… européenne… en plein boulot. Oui, car en Alberta, ce n’est pas le travail qui manque.

A vous, jeunesse européenne désœuvrée, n’hésitez pas à sortir de votre zone de confort. N’hésitez pas à quitter l’inconfort d’une vie fade et amère, désargentée et sans espoir. Mettez les voiles! Sail away! Car du travail sur cette Terre il y en a pour tous. Juste pas partout en même temps. Comme les nomades d’autrefois, cessez de pleurnicher devant votre prairie asséchée en attendant qu’il pleuve… peut-être un jour. L’Alberta? C’est simple. C’était le 3ème producteur de brut en 2013. Un plein emploi en plein émoi. Cette province canadienne, la plus riche du pays, regrette de ne pouvoir exploiter tout son potentiel économique faute de combattants. Les jeunes européens que j’ai retrouvés un peu partout, parfois dans de petits villages, en sont enchantés. Choisissez votre emploi! Mais pour cela, d’abord lâcher le dégradant confort de la Sécu et des parents… et croire ensuite en la chance!

Sandra, Barcelonaise pure souche, études universitaires achevées mais sans emploi, s’est dit que le jeu en valait la chandelle. Je l’ai rencontrée à Blue River, petit patelin bucolique où rien ne se passe. Eh bien elle est heureuse, occupée en été à accompagner des touristes à la rencontre des ours, et l’hiver à jouir sans modération des promenades en motoneige. Pas certain que la sangria lui manque beaucoup…

Avant de vous parler davantage de l’Amérique du Nord sous un œil un peu plus économique, il y aura tout d’abord un petit billet à l’intention des équipementiers sportifs. La coupe du monde s’achève et je pense sincèrement que je suis à l’aube de relancer une mode que je croyais perdue pour toujours. Tout ça dans mon prochain billet…


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