La bourse et la vie…

| Billet invité | Comme annoncé en toute fin d’automne, nous avons continué de bénéficier d’une fenêtre de beau temps, une longue période de hausse qui s’achève enfin. Le présent s’apparente à une période de consolidation qui va durer jusqu’à cet été, avec des secousses sismiques qui en affoleront plus d’un.

Devant nous se dresse le portrait peu attrayant de l’économie européenne toujours plus scindée en deux. Les pays du nord se portent bien. Ceux de sud souffrent toujours plus. A plus longue échéance, ces derniers seront l’enclume de l’Europe, empêchant les technocrates siégeant à Bruxelles de fanfaronner au monde que l’Europe a reprise le chemin de la croissance. Il n’en sera rien. L’Europe continuera de plonger en récession. Et l’Allemagne de rappeler au monde entier qu’elle se porte bien, ce qui ne manquera pas d’irriter toujours plus ses voisins qui, empêtrés dans leurs problèmes insolubles, prendront ces déclarations toujours plus comme de la provocation.

Jusqu’à l’été, aucune nouvelle suscitant l’enthousiasme n’est attendue. La saison des résultats s’est achevée. Place à présent au ballet de refinancement de la dette des Etats. C’est le menu printanier qui nous est proposé, tout simplement. Ce dernier aura un goût cauchemardesque, digne d’effrayer le plus optimiste des optimistes. Il nous rappellera que nous continuons de jouer à l’autruche. Il nous rappellera ce qui nous attendra d’ici à trois ans, lorsque la perfusion de dernier ressort mise en place par la BCE sera vide. Il nous rappellera que les Français, peu importe qui dirigera le pays, descendront dans les rues dès 2013 à l’heure des premières réformes. Il nous rappellera que les Etats-Unis, dont la presse ne fait plus que relater la course à la présidence, entreront également dans une phase des plus délicate, en 2013 également.

Dès cet été, et j’espère après une baisse significative et brutale de la bourse, n’hésitez donc pas, cher ami boursicoteur, à profiter de reprendre au vol la vague de l’illusion, celle qui est portée par l’illusion de richesse dans laquelle nous vivons et par le message d’espoir que porteront les candidats à l’élection américaine. La bulle n’a pas encore assez gonflé. Profitez-en… mais après l’été !


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